2 avril 1916, le 31e BCP tente de reprendre Vaux

Le 31 mars, les Allemands ont réussi à prendre pied dans la partie ouest du village de Vaux. Pris sous un bombardement incessant, les Français ne peuvent pas contre-attaquer immédiatement. Le 2 avril à l’aube, le 31e bataillon de chasseurs à pied sous les ordres du commandant Clayeux est en place pour mener la contre-attaque.

Pour mener à bien cette contre-attaque, le bataillon dispose de quatre compagnies de chasseurs, d’une section de mitrailleuses et d’une demi-section du génie. Un observateur d’artillerie est rattaché au PC pour guider les tirs de soutien des batteries françaises. A 4h15, les trois compagnies de droite sont attaquées par les Allemands sur leurs bases de départ. Les feux combinés des mitrailleuses et des chasseurs brisent l’attaque allemande. A 4h30, l’ensemble du bataillon s’élance à l’assaut. Les 3e et 4e compagnies parviennent rapidement sur leurs objectifs et se retranchent. La 2e compagnie est stoppée par un barrage de grenades et le tir des mitrailleuses allemandes. Elle est ramenée sur sa position initiale.

Ruines du village de Vaux qui sera complétement détruit à la fin de 1916.

Ruines du village de Vaux qui sera complétement détruit à la fin de 1916.

A 5h30, Les Allemands profitent de la situation pour contre-attaquer en nombre les compagnies de gauche. Ils sont soutenus par des tirs de Minenwerfer. Les chasseurs résistent jusqu’à épuisement des munitions avant de se replier sur leurs positions de départ. Les Allemands réussissent même à s’emparer des tranchées nord-est du secteur du bataillon. Les 3e et 4e compagnies, soutenues par des éléments du 158e RI, contre-attaquent à leur tour à la baïonnette pour rétablir la situation, mais le bombardement allemand empêche toute nouvelle attaque sur l’ouest du village. Toute la journée, le commandant Clayeux tente en vain de communiquer avec l’arrière pour obtenir des munitions et demander à l’artillerie française de modifier ses tirs.

Minerwerfer léger allemand.

Minerwerfer léger allemand.

A 16h, les Allemands attaquent de nouveau l’ensemble du dispositif tenu par les chasseurs. Malgré leur supériorité numérique, ils sont arrêtés, notamment grâce au feu précis des mitrailleuses dirigé par le lieutenant de Rohan-Chabot. La journée s’achève sur un statu quo meurtrier. Le lendemain, le JMO du 31e BCP dénombre plus de 340 tués ou blessés.

SYLVAIN FERREIRA

Sources :

JMO du 31e BCP cote 26 N 826/26